Lettre ouverte
Par Jawad Kerdoudi Président de l’IMRI (Institut Marocain des Relations Internationales)
Monsieur le Rédacteur en Chef du Journal « le Figaro »
Paris
Monsieur,
Fidèle lecteur de votre journal " Le Figaro " dont j’apprécie la diversité et la richesse des articles, j’ai été surpris en lisant votre numéro du 14 Décembre 2012. En effet à la page quatre, vous relatez la visite au Maroc de Jean-Marc Ayrault effectuée les 12 et 13 Décembre 2012.
Dans cet article vous ne parlez pas des relations franco-marocaines qui sont l’objet de cette importante visite. Votre article ne fait que critiquer la politique intérieure du Premier ministre français, et vous vous étonnez qu’il soit accompagné dans cette visite au Maroc de huit ministres. Cet article vous a donné l’occasion de mettre en lumière le différent qui a surgi entre Jean-Marc Ayrault et Arnaud Montebourg au sujet de l’affaire Arcelor-Mittal.
J’aurai préféré que vous profitiez de la visite de Jean-Marc Ayrault pour parler du Maroc et des relations franco-marocaines. Le Maroc est en effet le seul pays qui a traversé « Le Printemps arabe » sans violence et effusion de sang, et constitue au sud de la Méditerranée un havre de paix et de stabilité pour les investisseurs et les touristes. La transition démocratique s’est faite en douceur grâce à la nouvelle Constitution ratifiée par le peuple le 1er Juillet 2011, et des élections transparentes qui ont porté au pouvoir un parti d’opposition. Sur le plan économique, la France est le premier fournisseur et investisseur au Maroc, permettant à votre pays de bénéficier d’une balance commerciale largement bénéficiaire. Au cours également de cette visite a été formalisé le nouveau concept de « colocalisation ». Il s’agit pour les entreprises françaises de délocaliser une partie de leur activité au Maroc, leur permettant ainsi d’améliorer leur compétitivité sur le marché mondial, et de créer des emplois en France.
Je vous saurai gré de publier cette lettre dans votre prochain numéro du « Figaro » afin que vos lecteurs puissent avoir une meilleure connaissance du Maroc et des relations franco-marocaines.
Veuillez agréer, Monsieur le Rédacteur en Chef, l’expression de mes sentiments distinguées.
CHRONIQUES HEBDOMADAIRES DE l'IMRI