La guerre d’Ukraine
Un exemple à ne pas suivre
Par Jawad KERDOUDI Président de l’IMRI (Institut Marocain des Relations Internationales)
L’invasion de l’Ukraine par la Russie déclenchée le 24 Février 2022 a causé un très lourd bilan humain et matériel. Cette guerre se déroule chaque jour devant nos yeux grâce à la télévision et aux réseaux sociaux. On voit en direct la destruction d’immeubles civils, dont une maternité, un hôpital, un théâtre où s’étaient réfugiés plus de 1.000 ukrainiens. On voit des millions de réfugiés tentant de fuir vers les pays voisins pour éviter de mourir. On voit des enfants sidérés par ce qui arrive, et qu’ils ne comprennent pas.
L’agresseur la Russie a subi des sanctions économiques, diplomatiques et juridiques. Son économie va être étouffée par les sanctions occidentales. La résolution adoptée par l’Assemblée générale de l’ONU le 2 Mars 2022 a condamné l’agression russe à hauteur de 141 pays sur 193. La Cour internationale de justice a ordonnée la suspension immédiate des opérations militaires russes. Enfin le Conseil de l’Europe a exclu la Russie de ses membres.
Cette guerre d’Ukraine doit donner à réfléchir aux dirigeants algériens concernant le conflit du Sahara. Le Maroc a annoncé à plusieurs reprises que la solution du conflit n’est pas la guerre. Si par malheur l’Algérie attaquait le Maroc, elle serait condamnée par la communauté internationale à l’instar de la Russie. Le bilan humain et matériel serait très lourd, avec une éventuelle intervention militaire de l’Espagne et de la France pour protéger leur communauté vivant dans les deux pays maghrébins. La solution comme l’a proposé le Maroc est le retour à la table de négociations pour trouver un compromis mettant fin à ce conflit de bientôt un demi-siècle. On pourrait alors redynamiser l’Union Maghrébine et accroitre la prospérité de ses pays membres. Enfin cette guerre d’Ukraine a reposé de nouveau la nécessaire réforme de l’ONU qui a été incapable de la prévenir.
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